Agro650

Partageons l'atlantique et les fibres végétales


Poster un commentaire

Agro 650 et les enfants

Le mini 791 a une toute petite marraine… Mais le projet Agro650 a encore plus de liens avec les enfants ! Tous les skippers de la Mini Transat doivent se mettre en relation avec une classe pour partager avec eux leur aventure. Annabelle a donc rencontré une classe de CP et grande section de l’école Pierre Jakez Hélias de Saint Philibert (Morbihan).

Mascotte NikichouAnnabelle et la marraine-mascotte

L’opération Label Bleue a plusieurs buts. Les skippers s’engagent à ne rejeter à la mer aucun déchet biodégradable, et la course est utilisée comme support pédagogique pour sensibiliser les enfants à la mer, à la navigation et aux problèmes environnementaux. Un sujet d’autant plus intéressant avec un bateau en fibre de lin ! Enfin, dans le cadre du projet, les skippers ont dans leur grand-voile un dessin fait par la classe qui les suit. Voici donc le dessin qu’Annabelle aura le plaisir de voir tous les jours pendant la course :

dessin AGRO650Un beau dessin dans la grand-voile !

Nous avons par ailleurs été très émus par le message d’une KissBanker, Aurélie : son fils de 8 ans, Siméon, a cassé sa tirelire pour aider le projet ! Un grand merci, c’est avec fierté qu’Annabelle emportera son nom sur la coque du bateau !


Poster un commentaire

Découvrez le bateau #3 : la jauge

La jauge d’un bateau, ce sont ses caractéristiques obligatoires : dimensions, flottabilité, poids, etc. On s’assure que les coureurs sont au maximum à armes égales. Avant le départ de la Mini Transat, les bateaux sont testés pour s’assurer que ces normes sont respectées.

Les dimensions du bateau

Pour un Mini 6,50, pas très surprenant : le bateau doit mesurer 6,50m de long ! Il doit aussi avoir un maximum de 2m de tirant d’eau (hauteur entre le bout de la quille et la ligne de flottaison), 14m entre le bout de la quille et le haut du mât et 3m de largeur.

Le nombre de voiles

La Classe Mini limite à 8 le nombre de voiles embarquées. ça paraît beaucoup, mais c’est finalement assez peu pour une course aussi longue, car selon le temps, on met des voiles différentes. Or, en course océanique, on peut avoir tout… Et rien ! Un simple bateau de croisière a déjà en règle général 5 voiles différentes, un bateau de course qui cherche la performance s’adapte donc encore plus au vent, et nécessite donc plus d’options !

Les tests de sécurité

IMG_4212

Agro650 voit la vie du bon côté !

Le couple de redressement : voilà pourquoi on penche le bateau lors des tests. On vérifie alors que la quille fait correctement son travail, elle empêchera le bateau de se retourner. On vérifie également si les normes de flottaison sont respectées, si l’étanchéité est assurée au niveau des points sensibles comme la liaison quille-coque (puisque la quille du 791 est mobile, comme expliqué dans un article précédent). En gros, l’organisation de la course s’assure de la sécurité des coureurs.

La jauge inclut de nombreux autres éléments, par exemple l’obligation de peindre les éléments sous la coque en orange. Agro650 a donc passé avec brio tous ces tests : félicitations petit bateau, tu peux emmener notre Annabelle de l’autre côté de l’Atlantique en toute sécurité !


1 commentaire

A propos du lin et de ses applications

La France est le principal pays d’Europe à cultiver le lin textile, essentiellement en Flandre, en Picardie, en Normandie, en Bretagne et dans le Pas-de-Calais.

Entre 2002 et 2007, le lin a connu un renouveau spectaculaire. En France, les surfaces cultivées sont passées de 30 000 à 60 000 hectares pour le lin fibre. Mais avec la crise économique, les différents acteurs de la filière tentent aujourd’hui de se diversifier en cherchant de nouveaux débouchés. Le lin est principalement utilisé dans le textile, mais d’autres utilisations voient le jour, là intervient la notion d’agro-composites ! Les agro-composites sont une solution pour utiliser une production de fibre locale en substitution de la fibre de verre ou du carbone, plus polluants. En plus de l’aspect écologique de cette démarche on notera un intérêt économique pour la filière française si ce secteur se développe.

Dans le même esprit que le bateau Agro650, Gwalaz, le trimaran conçu par Kaïros est réalisé par le chantier Tricat à partir de fibre de lin, de liège, de balsa, et de résine partiellement biosourcée (30% issues du colza). Cette rupture technologique permet d’amorcer le virage qui pourrait à terme nous affranchir des ressources fossiles et améliorer les possibilités de recyclage des matériaux.

Gwalaz - Ronan Gladu

Gwalaz sur l’eau © Ronan Gladu

Le projet Gwalaz a été officiellement lancé en décembre 2012 et le bateau est à l’eau depuis le 18 juin de cette année! Il sert à une navigation bretonne durant l’été dans le cadre du projet « Lost in the swell« , mais le but avoué à terme par les trois surfeurs qui partiront en trip à bord est de naviguer et de surfer dans les îles Salomon (Sud-ouest de l’Océan Pacifique), à la recherche de vagues vierges ! Cerise sur le gâteau pour la promotion des agro-composites, les planches de surfs utilisées dans ce projet sont elles aussi issues du lin ! Il s’agit des planches Notox.

Cette expérience contribuera à démontrer la fiabilité des agro-composites comme Tara Tari ou le mini d’Annabelle.

Rédigé par Anthony Scouarnec


Poster un commentaire

Tiercé gagnant

Le 791 est revenu de son escapade irlandaise. La course du mini Fastnet était la dernière de l’avant-saison et un impératif pour être qualifiée pour participer à la transat.

C’est donc chose faite, vendredi 28 juin j’ai passé la ligne d’arrivée du mini Fastnet vers 15h, ce qui correspond également à quelques minutes près à 30 années après ma naissance.
Ça fait beaucoup d’émotions pour une journée !
Mais revenons un peu sur la course. Nous avons passé le phare irlandais à 4h00 du matin le 26 juin.

DCIM100GOPROC’est beau le Fastnet la nuit…

Il nous aura fallu 3 jours pour parvenir jusque là, dans un vent qui jouait des tours, favorisant les uns et faisant enrager les autres ! A la loterie du moindre souffle nous nous en sortons plutôt bien, il faut dire qu’Agro650 est léger et préfère les petites brises à la tempête.
La nuit, le Fastnet se dresse devant nous, la mer est calme et nous passons tout près. C’est très impressionnant, la pleine lune éclaire le caillou surmonté de son phare et nous distinguons parfaitement les optiques qui envoient le faisceau lumineux à près de 40 km en tournant… Thibaut et moi sommes euphoriques et pour partager notre joie, nous passons « Les lacs du Connemara » à la VHF (la radio qui nous permet de discuter entre concurrents à moins de 20 miles), réveillant par la même occasion quelques concurrents endormis. Ils ne nous en tiendront pas rigueur, trouvant le geste plutôt amusant.

Le retour sera très rapide, nous sommes poussés par une dépression qui va avec nous vers la Bretagne. Les vents forts auront même raison d’un de mes spis… Le pauvre se déchire à un de ses 3 coins. Coup dur mais prévisible, il a eu une belle vie…

Me voilà donc qualifiée pour faire la mini transat. Mon tiercé gagnant est le suivant : 30 ans, 3 mois, 3 000 miles nautique de parcouru (soit 5 500 km : en partant de Paris et en allant vers l’est je serai quasiment en train de passer la frontière chinoise !).

Il me reste encore une course à gagner : celle du financement… En effet pour boucler mon budget et être au départ il me manque encore pas mal de sous. Sur ce parcours là, j’ai effectué 25% de la route !!
Alors n’hésitez pas à aller sur le site à la page « Un coup de pouce »


2 Commentaires

Découvrez le bateau #2

Après la coque, la quille ! Il n’est pas question de bowling ou de jonglage, mais bien de bateau. La quille, c’est le bulbe sous la coque, un lest en plomb, qui va éviter que le bateau se retourne sous la force du vent.

DSCF3713

La coque, avec la quille mise en place en dessous © Thibaut Reinhardt

D’une manière très globale, sur les bateaux de croisière, dont le but n’est forcément d’aller le plus vite possible, la quille est fixe, elle ne fait qu’un avec le reste de la coque. Seulement, le bateau d’Annabelle ne se contente pas d’avancer, il doit avancer vite ! Comme c’est un prototype, donc un modèle unique, il peut intégrer des technologies que tous les bateaux n’ont pas. Cette fois-ci, ce sera une quille pendulaire : elle pivote, d’un côté ou de l’autre du bateau, au niveau de la liaison avec la coque, grâce à un système de cordages (un palan, pour les initiés).

IMG_1557

Mise en place de la quille sous la coque © Thibaut Reinhardt

Cette quille permet non seulement d’éviter que le bateau se retourne, mais aussi de le remettre à plat quand il penche (ou gîte), et du coup, de gagner en vitesse. Explication en images :

QuilleL’étanchéité est assurée à l’intérieur par une boite qui remonte au dessus du niveau de la flottaison, puis une « jupe » en bâche pour laisser libre le bras de levier.

20130622_110932Vu du bras de levier de quille depuis l’intérieur, avec les poulies de renvoi des palans.

Et si on soulève la jupe 😉 … On voit l’eau et l’axe de la quille

20130622_111050Sous la jupe, l’axe de quille en dessous du niveau de l’eau.


Poster un commentaire

Première course : la Select 650

C’est parti, la saison de mini est lancée. Et pour Annabelle, c’est la Select 650 qui ouvre le bal: un parcours en solitaire au départ de Pornichet

Parcours-Pornichet-Select-6.50-2013-2
Parcours de la Select 650

Les 69 concurrents sont arrivés Mercredi (au plus tard) à Pornichet pour les contrôles de sécurité, et les concurrents se préparent sous le soleil ! A priori la météo devrait être clémente (voire même un peu trop), avec un maximum de 20 km/h de vent… Le parcours est prévu pour durer environ 3 jours, et le départ sera donné demain, samedi 20 à 13h ! En dehors de la Transatlantique, c’est la course la plus longue de la saison. Comme en plus elle est en solitaire et que ses concurrents sont quasiment tous inscrits aussi à la Transat, ça fait un bon échauffement… Si vous le souhaitez, vous pourrez suivre la course en direct sur le site de la course.

Il ne reste plus qu’à souhaiter bon courage à Annabelle !


2 Commentaires

Découvrez le bateau #1

Voilà quelques mois déjà que le projet est lancé ! Maintenant vous connaissez Annabelle, son but, ses convictions et son équipe. Reste à savoir sur quoi elle va traverser l’Atlantique… Il est donc grand temps de vous présenter le bateau ! Episode 1 : la coque – après tout, c’est l’élément de base…

© F. R E I N H A R T

Le fidèle destrier d’Annabelle pour la saison 2013 est le mini 791. C’est un prototype, ce qui signifie que c’est un modèle unique, et en partie en lin. Il est construit avec des panneaux reliés entre eux. Voici comment :

Tout d’abord, il faut savoir que les panneaux sont en sandwich : une « tranche » de lin, une « tranche » de mousse rigide et à nouveau du lin. Pour parler techniquement, sandwich est bien le vrai terme, mais les tranches de lin sont ce qu’on appelle les peaux, et la mousse rigide est le matériau léger utilisé pour l’âme.

Pour ne pas avoir juste une superposition de matériaux mais bien des panneaux rigides, on fabrique le sandwich « à plat en infusion ». Plus clairement : on met nos matériaux dans l’ordre, on emballe le tout puis on le met sous vide (on « drape les éléments à sec »). Ensuite, on injecte de la résine dans le tout. Le vide étant fait en continu dans l’emballage, il aspire la résine qui se propage absolument partout. Le tout se solidifie, on obtient notre sandwich final.

Après ça, les panneaux sont mis en forme et assemblés les uns avec les autres (comme un puzzle), pour créer la forme finale du bateau. On peut donner un peu de courbure aux panneaux, mais très peu. Du coup, la coque n’a pas des côtés arrondis, comme on peut le voir sur les photos, elle présente des angles vifs : on dit que le bateau est à bouchains. Puis les panneaux sont reliés entre eux par un « greffage », constituant ainsi une enveloppe solide. Enfin, cette enveloppe est rigidifiée par des raidisseurs, et on a notre coque (vide, mais c’est un bon début!).

Construction coque

Les peaux de lin et la mousse sont disposés puis infusés de résine pour faire des panneaux rigides. Ensuite, les pièces du puzzle sont assemblées et ça donne une magnifique coque !

Crédits photo : F. Reinhart et Thibault Reinhart


Poster un commentaire

Agro650 passe du « je » au « nous » !

Trois petites abeilles se joignent à AnnaBee ! Convaincus par le projet, Anto, Amélie et Jo viennent apporter leur aide. On vous aurait bien mis une photo de l’équipe, mais avec deux membres en Bretagne, une en Espagne et le dernier à Paris, ça va être un peu difficile… Alors à la place, chacun va vous dire ce qui lui a donné envie de participer, et expliquer son rôle !

Abeilles

Amélie

« D’aussi loin que je m’en souvienne, Annabelle a toujours été douée pour les projets un peu fous. Et étant sa petite sœur, j’ai souvent rêvé avec elle… Quand elle m’a parlé d’Agro650, je n’ai pas pu résister : mêler voile, écologie et innovation, j’ai eu envie d’en faire partie !

Alors je contribue, un petit peu, comme je peux ! A l’âge de 8 ans, je vendais des tickets de tombola pour son voyage de classe en Australie. Aujourd’hui j’essayerais bien la vente de gâteaux… Mais en attendant, je fais de mon mieux, à distance, en l’aidant dans la rédaction, les traductions : en somme, je mets à disposition d’Agro650 mes compétences en communication !

Donc pas de panique, si dorénavant vous voyez qu’on parle d’Annabelle à la troisième personne ou de « nous », ce n’est pas qu’elle se nounoie… C’est simplement que ce n’est pas elle qui a écrit l’article, ou qu’elle parle de toute l’équipe ! »

Anthony

« Le projet d’Annabelle m’a intéressé d’abord parce que j’aime le milieu du nautisme en général. J’ai moi-même mené un projet personnel de voyage en solitaire (incluant une transat) pendant un congé sabbatique, pendant lequel j’ai tenu un blog. A cette occasion, j’ai eu l’aide de quelques personnes, et j’ai apprécié. Ensuite parce que je suis un peu régatier : l’année dernière,  avec un ami, je suis monté sur la deuxième place du podium du championnat d’Europe de laser 4000 à Garde en Italie. De plus, je m’intéresse à l’écologie en général, donc un cas concret de mini le plus écolo possible, c’est intéressant. Enfin, cette expérience me permettra de développer ou mettre en œuvre des compétences de communication ou technique, expérience qui pourra peut-être me servir par la suite.

Un professeur et des étudiants de l’UTBM vont chercher les solutions énergétique et alimentaire à l’impact minimum répondant aux exigences du projet mini-transat. Mon rôle sera de définir des cahiers des charges pour les produits à comparer et faire l’interface entre Agro650 et les personnes qui se pencheront sur la problématique. »

José

« Quand Annabelle m’a présenté son projet, j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Si en m’investissant dans Agro650 je peux contribuer ne serait ce qu’un tout petit peu au développement de nouvelles technologies, j’en serai vraiment fier.

Ce projet va aussi me permettre d’approfondir des connaissances acquises lors de mes études et différents emplois, et de continuer a apprendre.

Mon rôle sera celui de « chercheur d’or ». Je vais contacter les entreprises potentiellement intéressées par le projet, avec pour but de les convaincre de nous suivre dans l’aventure ! »

Et pour plus d’informations, rendez-vous sur la page de l’équipe !


Poster un commentaire

Le voyage de Capucine et Tara Tari

Construit au Bangladesh, partiellement en fibre de jute, Tara Tari a navigué en 2010 du Bangladesh jusqu’à la France. Et aujourd’hui, il est arrivé aux Antilles…

Tara Tari et Capucine au Cap Vert

Le bateau de pêcheur qui traverse les Océans…

Rappelez-vous, un article précédent parlait de Gold of Bengal. Et bien voilà, il est temps de vous présenter Tara Tari, son grand frère ! Enfin grand… Ce petit bateau de pêche ne mesure que 9m, pour 2m de largeur maximum, et surtout, comme vous pouvez le voir sur la photo, il est très bas dur l’eau ! A la base, c’est un bateau de pêche fait pour naviguer sur des fleuves, auquel ont été rajoutés des dérives en acier et un pont étanche : de quoi l’aider à affronter les Océans ! Tara Tari, c’est 30% de fibre de jute, et pas mal de récup’ ! Un poteau électrique bengali fait office de mât et il a des tringles de douche en guise de barres de flèche ! Il a été construit dans un garage, à titre d’expérimentation. Et pour prouver sa fiabilité, Corentin, son concepteur, est parti seul pour le ramener, à la voile, en France, à la Ciotat ! Un voyage de 9 000 milles (un peu plus de 16 500 km), en 7 mois, par étapes.

Traverser l’Atlantique avec Tara Tari ?

Carte TaraTari Capucine

A l’occasion de la Semaine du Golfe 2011, Corentin était en Bretagne avec Tara Tari, et j’ai eu la chance de faire une petite navigation avec lui. Il m’a alors expliqué qu’une fille qu’il avait rencontrée voulait traverser l’Atlantique à son bord. L’idée paraissait un peu folle, mais si la coque de Tara tari avait effectué tout ce chemin elle pouvait encore surement en faire beaucoup plus ! En prenant un chemin sud garantissant les alizés et en partant à des dates appropriées pour éviter des systèmes météos trop puissant, cela garantissait une certaine sécurité.  Capucine a donc repris Tara Tari. « En allant au bout de son aventure, Corentin a prouvé deux choses: que la fibre de jute tient bon et aussi que la philosophie de navigation qui souffle dans les voiles de ce petit voilier a encore une place dans nos vies. Une philosophie de vie respectueuse de valeurs simples et pures, telles que celles portées avant par Bernard Moitessier. Aujourd’hui, Corentin se concentre sur ses recherches sur la fibre de jute, et il me semble important de continuer à faire vivre ce petit bateau, dans le même esprit », explique-t-elle dans son blog, Where is Tara Tari. Après 3 mois de chantier et un baptême à la noix de coco, Capucine et Tara Tari sont prêts à partir !

Une première étape difficile

Pour partir de là où Corentin était arrivé, le port de départ de ce grand voyage fut la Ciotat. Après un arrêt à Marseille, Tara Tari et Capucine embarquent un équipier, Maxime, pour voyager en sécurité. Pour éviter de traverser une Méditerranée un peu trop capricieuse, le bateau et ses deux passagers longent la côte. Et de fait, la Méditerranée est fidèle à elle-même, entre vent parfait, un peu trop fort ou inexistant ! On est fin Novembre 2011, Tara Tari arrive à Barcelone. Début décembre, Tara Tari et Capucine repartent, seuls cette fois, direction Alicante. Les cotes espagnoles sont semées d’embuches et la météo malmène Tara tari et sa skipette. Ils sont contraints dans un premier temps de retourner  vers Barcelone. Difficile retour en arrière mais Capucine profite de cette escale forcée pour faire un peu de bricolage et rencontrer des élèves du Lycée Français de Barcelone. Le 22 décembre marque un nouveau départ, pour aller passer Noël en mer. Pour le Nouvel An, arrêt au de l’Ebre. Départ à nouveau. Escale à Valence, dans l’ancien port de l’America’s Cup, puis à Alicante, où Capucine en profite pour visiter le QG de la Volvo Ocean Race ! 5 mois après le début de l’aventure, Tara Tari est sorti de l’eau à Gibraltar, pour une petite cure de jouvence… Finalement, le périple est plus difficile que prévu : à la base, Capucine pensait pouvoir arriver aux Antilles vers mars 2012. Au lieu de ça, il faudra partir à la saison prochaine…

D’archipel en archipel

En mai 2012, Capucine et Tara Tari embarquent à nouveau Maxime, qui est le bienvenu puisque le pilote automatique est défaillant… Et maintenant, le périple vers les archipels commence ! Le 21 mai, après une traversée le long des côtes marocaines, Tara Tari arrive sur le ponton de Lanzarote, dans l’archipel des Canaries. Seulement voilà, on ne part pas pour traverser l’Atlantique n’importe quand. Il faudra donc attendre novembre pour que Tara Tari reprenne le large. Toujours à trois, c’est le départ pour le Cap Vert, dernière étape avant la transatlantique ! Le 2 janvier 2013, ils arrivent à Mindelo, la ville de Cesaria Evora… Après un peu moins d’un mois là-bas, c’est enfin le grand départ, la traversée tant attendue : le 30 janvier 2013, Tara Tari, Capucine et Maxime partent pour les Antilles. Capucine a finalement du renoncer au solitaire c’est plus sage, mais pour avoir vu l’intérieur de Tara tari, je peux vous dire que le mini650 est un palace 4 étoile à côté ! Et voilà ! Après quasiment un mois en mer, ils sont arrivés ! Le périple n’est pas fini, puisque le but est d’atteindre Miami, et de là-bas, faire connaître le projet de recherche sur la fibre de jute. Mais en attendant, profitez du soleil de la Martinique et buvez un ty-punch à la santé de la fibre végétale !

Crédits photo : Capucine & TARA TARI


Poster un commentaire

La parabole du colibri

La parabole du colibri est une légende amérindienne, qui inspire aujourd’hui de nombreux mouvements écologistes, dont par exemple le mouvement Colibris. C’est aussi le crédo du projet Agro650.

Lucifer Hummingbird Mid-air

Voici l’histoire :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

On peut se demander à quoi ça sert. Après tout c’est vrai, quelques gouttes d’eau n’éteindront pas un feu de forêt. Une bouteille en plastique recyclée plutôt que jetée à la poubelle n’empêchera pas le réchauffement climatique. Une feuille de papier recyclé ne freinera pas la déforestation. Un bateau en fibre végétale en France ne changera pas la face du monde…

Des actions ponctuelles ne sont peut-être pas des révolutions, mais ce sont des changements, qui valent toujours mieux que de ne rien faire. Le feu ne s’arrêtera pas avec un seul colibri qui s’agite, mais s’ils sont 100, 1 000 ou même plus ? Une personne qui agit seule, ça ne change sûrement pas grand chose, mais c’est un début ! Et au final, c’est peut-être la meilleure action écologique, que chacun fasse sa part…