La France est le principal pays d’Europe à cultiver le lin textile, essentiellement en Flandre, en Picardie, en Normandie, en Bretagne et dans le Pas-de-Calais.
Entre 2002 et 2007, le lin a connu un renouveau spectaculaire. En France, les surfaces cultivées sont passées de 30 000 à 60 000 hectares pour le lin fibre. Mais avec la crise économique, les différents acteurs de la filière tentent aujourd’hui de se diversifier en cherchant de nouveaux débouchés. Le lin est principalement utilisé dans le textile, mais d’autres utilisations voient le jour, là intervient la notion d’agro-composites ! Les agro-composites sont une solution pour utiliser une production de fibre locale en substitution de la fibre de verre ou du carbone, plus polluants. En plus de l’aspect écologique de cette démarche on notera un intérêt économique pour la filière française si ce secteur se développe.
Dans le même esprit que le bateau Agro650, Gwalaz, le trimaran conçu par Kaïros est réalisé par le chantier Tricat à partir de fibre de lin, de liège, de balsa, et de résine partiellement biosourcée (30% issues du colza). Cette rupture technologique permet d’amorcer le virage qui pourrait à terme nous affranchir des ressources fossiles et améliorer les possibilités de recyclage des matériaux.
Gwalaz sur l’eau © Ronan Gladu
Le projet Gwalaz a été officiellement lancé en décembre 2012 et le bateau est à l’eau depuis le 18 juin de cette année! Il sert à une navigation bretonne durant l’été dans le cadre du projet « Lost in the swell« , mais le but avoué à terme par les trois surfeurs qui partiront en trip à bord est de naviguer et de surfer dans les îles Salomon (Sud-ouest de l’Océan Pacifique), à la recherche de vagues vierges ! Cerise sur le gâteau pour la promotion des agro-composites, les planches de surfs utilisées dans ce projet sont elles aussi issues du lin ! Il s’agit des planches Notox.
Cette expérience contribuera à démontrer la fiabilité des agro-composites comme Tara Tari ou le mini d’Annabelle.
Rédigé par Anthony Scouarnec